Nouveau projet au Petén : l’éducation, un défi pour la vie
Au début de l’année 2012, Terres Nouvelles a été sollicitée à nouveau par un prêtre responsable de l’Education dans le Petén : le Père Kike Saez Palazon.
Cette région située au Nord du pays abrite une population rurale en majorité d’origine indienne, d’une pauvreté extrême. Le gouvernement a certes fait de gros efforts en matière d’éducation, mais un long chemin reste encore à parcourir.
On assiste à une augmentation du nombre d’écoles, mais toutes n’ont pas d’instituteurs. Il y a beaucoup d’échec scolaire, d’absentéisme, les familles ne voient pas l’intérêt de l’école pour la vie future des jeunes, d’où la nécessité d’un accompagnement des familles, c’est ce qu’a mis en place une commission d’éducation pastorale sociale dirigée par le Père Kike.
L’objectif principal de ce projet est de permettre à chaque jeune suivi dans le cadre du projet d’être accompagné et conseillé dans le choix d’une profession, en fonction de ses possibilités. Terres Nouvelles a décidé de participer au financement de ce projet en 2012 à hauteur de 4000 $.
Les jeunes qui ont bénéficié d’un suivi dans le cadre du projet « Un défi pour la vie » sont issus de différentes paroisses souvent très éloignées, parfois jeunes majeurs ou pères ou mères de familles (souvent nombreuses de 7 à 12 enfants par famille en moyenne). Ils sont issus de familles pauvres qui ne vivent que des produits de la terre (maïs, haricots noirs, riz…) et vivent dans des conditions très précaires.
Les bénéficiaires étudient par l’intermédiaire de l’IGER (Institut Guatémaltèque d’Education Radiophonique). En effet, dans la paroisse, cette façon d’étudier est la plus simple pour des jeunes en grande précarité qui n’ont pas les moyens de se déplacer.
Plusieurs réunions ont eu lieu pendant l’année, rassemblant à la fois les jeunes étudiants ainsi que les enseignants conseillers d’orientation volontaires qui accompagnent les jeunes afin que ceux-ci ne délaissent pas leurs études et restent motivés.
Au cours de ces réunions, les étudiants, les enseignants et quelques parents ont pu débattre du modèle d’éducation existant, et proposer des pistes d’amélioration du système.
Malgré des conditions de vie au quotidien très difficiles, les bénéficiaires de ce projet sont des personnes combatives qui cherchent à sortir de leur condition et qui méritent par là même notre soutien.
Lors de l’Assemblée générale du 10 mars 2013, il a été décidé de poursuivre le financement de ce projet en 2013.
On retiendra la maxime de l’IGER :
Il ne faut pas seulement donner du poisson, mais il faut apprendre à le pêcher.
Agnès Crognier